Connaissez-vous bien votre office de tourisme ?

Depuis son déménagement en 2011 rue Toupinerie, l’office de tourisme a été entièrement repensé pour offrir aussi bien aux vacanciers qu’aux Marmandais une découverte de toutes les richesses du territoire du Val de Garonne, à travers une très belle expérience interactive.

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Un office qui n’est pas fréquenté que par les touristes

Contrairement à une idée reçue, un office de tourisme ne s’adresse pas qu’aux vacanciers. Les habitants de Marmande représentent environ 75% de la fréquentation, laquelle s’établit autour de 50 000 personnes par an. 52 948 en 2014 très précisément, d’après le bilan d’activités officiel. Cette présence massive des Marmandais s’explique notamment par l’importance du service billetterie, avec pas moins de 11 600 billets vendus sur l’année 2014. A l’office, vous pouvez acheter aussi bien une place de concert (Garorock en tête), de théâtre, qu’une entrée au parc d’attractions Walibi Sud-Ouest, un abonnement au bus Evalys ou encore une carte d’adhérent à l’association Plaz’au Cinéma, qui permet entre autres de bénéficier d’un tarif réduit toute l’année au Plaza.

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Le « séjour ».

Un office nouvelle génération

On parle d’office de tourisme nouvelle génération lorsqu’il ne se contente plus des missions traditionnelles d’accueil et d’information, mais qu’il constitue aussi un lieu à visiter. Autrefois installés dans le kiosque sur le Boulevard Gambetta, près de la gare, les locaux ont gagné en espace lorsqu’ils ont été transférés en juillet 2011 rue Toupinerie dans une ancienne maison d’habitation de 150 m2, dont ils ont conservé l’esprit. L’espace se compose de trois pièces en enfilade. La première, appelée vestibule, a pour principale fonction d’accueillir les IMG_5139gens. La deuxième salle, le séjour, regroupe des meubles de présentation (photo ci-contre) autour des thématiques fortes du territoire : la nature, la pêche, les activités nautiques, le tabac… Par ailleurs, des films de deux minutes montrent la région selon différents moyens de locomotion (sur les flots, à cheval, en montgolfière, etc). Arrive enfin la dernière pièce, la cuisine, où sont regroupées la billetterie et la boutique, axée sur les produits du terroir, et en particulier la star de Marmande : la tomate ! A l’extérieur, le patio, véritable havre de paix, conclut la visite.

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Le patio.
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Le « vestibule » et ses outils numériques.

Un office à l’heure du numérique

L’office a été l’un des premiers en France à faire sa migration vers le numérique. Présent sur les réseaux sociaux, il offre aux visiteurs un accès Wi-Fi gratuit dont on peut profiter tranquillement assis à l‘une des tables du patio. Les outils installés (borne interactive, table tactile, écrans plats à affichage dynamique, Ipads…) ne servent pas seulement à dispenser des infos pratiques comme la météo ou les capacités d‘hébergement, ils mettent en valeur le patrimoine culturel et environnemental. Le territoire est ainsi raconté par ses habitants, les Gens de Garonne, qu’ils soient vigneron, agriculteur, animateur sportif, loueur de bateaux ou encore cuisinier. «Chaque rencontre est un voyage», comme le dit si bien le slogan de l’office…

http://www.valdegaronne.com/

Un grand merci à Marie pour la visite guidée.

Nicolas Michel

Clémence Joya : le commerce marmandais à l’heure du numérique

Manager du commerce et de l’artisanat au sein de la mairie de Marmande depuis février 2015, Clémence Joya nous parle des enjeux pour le centre-ville et nous présente l’application «Marmande Avenue», destinée à ouvrir une nouvelle ère mobile.

La mairie de Marmande

Quelles sont les missions inhérentes au poste que vous occupez ?

Redynamiser le commerce marmandais, faire venir de nouveaux porteurs de projets, les conseiller, les rediriger vers la Chambre de Commerce et des Métiers. Je dois aussi faire le lien entre l’association des commerçants et la mairie, développer des stratégies pour ramener les gens dans les commerces de proximité. J’accompagne ainsi les commerçants dans le virage du numérique et de l’e-commerce.

Comment jugez-vous la situation du commerce à Marmande ?

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Le stationnement en centre-ville fait débat.

Le constat est quasiment le même partout en France. Le centre-ville est délaissé au profit des zones commerciales avec une proposition et une variété de produits qui sont concentrées, ainsi que des facilités de stationnement. C’est-ce que l’on voit à Marmande avec la Route de Bordeaux, où il y a une forte affluence le samedi par exemple, alors que les commerçants en centre-ville ressentent le départ des consommateurs. Le cœur de ville bénéficie pourtant d’une offre intéressante et diversifiée, avec un équilibre entre franchises et indépendants, mais elle n’est pas assez mise en avant. Il y a tout un travail de communication, de marketing territorial, à accomplir, en le combinant à une réflexion sur les horaires, la circulation, le stationnement et le numérique.

Comment analysez-vous la question du stationnement justement ?

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Le parking de La Filhole.

Elle est liée à la question de savoir si l’on prend son véhicule ou non. Il faut réfléchir à une solution intermédiaire, privilégier le piéton sans forcément interdire la voiture. De là découlera un cheminement commercial et du stationnement qui sera adapté à chaque rue. Il faut expliquer aux Marmandais qu’en se garant au parking gratuit de La Filhole, le centre-ville reste proche et accessible. Nous avons actuellement une personne qui travaille sur le développement du vélo en centre-ville et périphérie proche tout en intégrant le futur projet multimodal de la gare. Une réflexion se fait et elle aura des conséquences sur le commerce.

Une vision du futur Boulevard Gambetta, axe primordial de la gare.

Il y a eu plusieurs remontées par rapport à des contraventions qui ont été dressées. Est-ce un moyen envisagé pour dissuader les habitants de prendre leur voiture ?

Pas du tout ! La police n’a pas vocation à faire fuir le stationnement en centre-ville.

Dans le projet «Centre ville, Cœur de vie», on peut lire : «identifier le centre-ville comme un lieu d’ancrage et non de passage». Vous pourriez développer ?

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La rue Charles de Gaulle : un concentré de commerces.

L’idée, c’est d’identifier Marmande comme le cœur de Val de Garonne et non plus un passage entre Bordeaux et Agen, en faire un lieu de vie sur le plan commercial, de la culture et de l’habitat, développer des services pour donner envie aux gens de rester sur le territoire. Il manque des activités nocturnes par exemple. On voudrait développer des lieux de convivialité. C’est là que le commerce à son rôle à jouer pour le projet «Centre-ville, Cœur de ville». On souhaite aussi créer une boucle de cheminement commercial, qui amènerait les gens à profiter du centre-ville du début de la rue Charles de Gaulle à La Filhole. Enfin, il est important de s’inscrire dans le numérique.

Sur ce point, vous avez lancé l’application «Marmande Avenue». Pourriez-vous nous la présenter ?

QR Code
Le code à flasher pour accéder à l’application.

Elle existait déjà sous le nom «Mobil Avenue». Du côté consommateur, vous la téléchargez gratuitement sur votre smartphone, vous vous inscrivez et l’application va générer un QR code qui vous est propre et qui va correspondre à votre carte de fidélité. Quand vous allez dans une boutique et que vous faites un achat, vous présentez votre QR code, le commerçant le flashe et en fonction de son programme de fidélité, il vous dira si vous avez droit à des remises ou des cadeaux. Grâce à l’application, vous restez au courant des bons plans, des promo et des nouveautés. Si vous cherchez une boutique, vous pourrez la trouver grâce à la géolocalisation. Vous pourrez filtrer par thématique : shopping, alimentation…logomarmandeavenuerectangle

Du côté des commerçants, chacun doit s’équiper au minimum d’un ordinateur avec une caméra ou une tablette pour pouvoir flasher les QR codes. Ce qui est intéressant pour eux, c’est qu’ils peuvent créer leur site mobile et communiquer leurs informations, leur événementiel. Ils peuvent envoyer des alertes via l’application à l’ensemble des inscrits et ainsi toucher un ensemble important de personnes qui ne sont pas encore forcément clients chez eux.

L’application est gratuite pour les clients, mais à combien revient l’abonnement pour les commerçants ?

Les tarifs ont été négociés entre la société D2com et la mairie : 84 euros hors taxe pour le paramétrage et la création du site mobile et ensuite 12 euros hors taxe d’abonnement mensuel. A l’heure actuelle, nous avons une quarantaine de commerçants inscrits, essentiellement en centre-ville, mais on commence aussi à s’écarter notamment vers le quartier de Lolya. L’application est bien accueillie dans l‘ensemble. Nous avons un bon retour des commerçants, qui attendent des projets comme celui-ci.

Propos recueillis par Nicolas Michel.