L’union fait la force, dit-on toujours. Deux salons de coiffure très appréciés des Marmandais, Z’N Coif de Nicolas Zanette et Au Figaro d’Alexandra Bosquet, ont décidé de mettre l’adage en application. Pour se donner un nouvel élan, les deux commerces vont se fondre à compter du 5 avril 2016 dans un grand local au 4 Avenue du Maréchal Foch. Nicolas nous confie en avant-première les coulisses de la naissance du futur salon baptisé Atelier&Co.
Pouvez-vous nous résumer votre parcours en coiffure ?
J’ai fait mes premières armes dans le salon où je travaille actuellement. Puis je suis resté 10 ans chez Marie Fau, rue de la Libération. J’ai connu un incident de parcours, une fracture du tibia-péroné, qui m’a obligé à arrêter mon métier pendant presque un an. Après cela, j’ai recommencé à travailler en intérim à Casteljaloux. Puis je suis revenu sur Marmande à nouveau dans ce salon de l’Ilôt des 9 Fontaines, dont je suis devenu le responsable.
Et vous vous apprêtez maintenant à franchir une nouvelle étape…
Oui, j’ai décidé d’avoir mon propre local en tant que propriétaire. L’opportunité s’est présentée en décembre 2014 d’acheter l’immeuble du 4 Avenue du Maréchal Foch, avec deux appartements et un local commercial qui était un magasin de fleurs autrefois. Je me suis lancé ce nouveau challenge de changer de lieu, d’être chez moi. Je partais dans l’idée de m’installer là-bas tout seul, jusqu’au jour où Alexandra Bosquet, ma première apprentie, avec laquelle j’ai travaillé cinq ans, m’a appelé et m’a proposé que l’on s’associe. J’ai pesé le pour et le contre et je me suis rendu compte qu’en s’unissant, on ne prenait pas davantage de risques qu’en restant une entreprise individuelle. Ce n’est pas évident de s’associer avec quelqu’un, il faut bien connaître la personne. C’est le cas avec Alexandra. Elle va m’amener une technique peut-être plus fraîche, avec un regard plus jeune. Moi, je lui apporterai la tranquillité au niveau de la gestion car je suis très carré dans ce domaine. J’ai hâte que les travaux soient terminés, ce sera une belle expérience qui va débuter le 5 avril.
Vous gagnez en superficie ?
J’avais cinquante mètres carrés avec Z’N Coif, nous aurons presque le double là-bas. Nous aurons une très belle surface de travail. Le salon sera présenté en deux parties. D’une part le côté hommes avec un service barbier, ce qui est très tendance. D’autre part le coin des dames, plus intimiste, où il y aura trois places de coiffage et deux places techniques pour tout ce qui concerne les applications de couleurs, les mèches, les permanentes… Les bacs seront cachés derrière une verrière industrielle de manière à ce que les gens profitent vraiment de ce moment de détente. Au niveau de la déco, le métal, le bois et l’eau seront représentés de façon à équilibrer les énergies du salon. Je crois beaucoup au feng shui, je fais très attention à ce que tout soit lié. Je veux que les clients qui entreront se sentent le mieux possible. L’ambiance sera zen et chaleureuse.
Combien serez-vous à travailler dans le nouveau salon ?
Nous serons cinq. Nous associons les deux entreprises avec le personnel qui se trouve actuellement en place. Aurélie, que j’emploie depuis cinq ans, sera du voyage. Nous aurons deux apprenties, Anaïs de Z’N Coif et Justine, qui est au Figaro chez Alexandra. Nos clients ne seront pas dépaysés.
Comment les habitués appréhendent-ils ce changement ?
Les clients se montrent plutôt impatients, dans le sens où le centre-ville connaît un problème de stationnement. Ils auront plus de facilités pour se garer là-bas. Vous trouvez souvent des places libres dans l’avenue du Maréchal Foch. Vous avez même un parking à côté. Et si vous franchissez la ligne de chemin de fer, à cent mètres à peine du salon, le stationnement devient gratuit. Le salon bénéficie d’une belle visibilité avec sa façade en pierres apparentes et ses huit mètres de vitrine, qui attirent l’oeil. On le voit dans n’importe quel sens de circulation. Tout est réuni : l’association, l’emplacement. Je ne vois pas pourquoi l’affaire ne marcherait pas…
Vous êtes un passionné de photographie comme en témoignent les cadres accrochés aux murs de votre salon…
Il y a trois ans, ma femme m’a offert un bel appareil. Du coup, je suis entré au club photo de l’ASPTT Marmande, qui compte une vingtaine de membres. Les adhésions augmentent tous les ans. Mon salon de coiffure sert à exposer nos réalisations au sein du club. Nous avons fait une exposition en décembre dans une salle marmandaise. Vous nous avez d’ailleurs consacré un article. Certaines de ces photos se retrouvent ici et seront également dans le futur salon, puisque j’aurai un mur prévu à cet effet. Nous ferons tourner les photos de mes amis du club. Ce sera une façon de montrer notre passion. Les clients y font attention parce qu’ils me posent toujours des questions sur les photos. Cela permet d’engager une discussion avec eux, même si dans les salons de coiffure on ne manque pas de sujets de conversation (rires)…
Propos recueillis par Nicolas Michel.